Aménagement
de la rue de l'Alma

Concours

Il ne s’agit plus là de traiter la rue de l’Alma comme un espace public et uniforme mais bien de révéler une mosaïque architecturale, urbaine et paysagère qui va progressivement se transformer, en passant de la façade contemporaine, active et attirante du front de mer, aux premières hauteurs de la ville qui accueillent des institutions éducatives, culturelles et cultuelles.

Des points d’orgue particuliers viendront exprimer la rencontre d’une mise en scène lumineuse. Ce rendez-vous entre le centre-ville et la rue va engendrer un renouveau d’urbanité. Pour différents rythmes lumineux qui vont accompagner la déambulation et jouer avec les contrastes et les clairs-obscurs. Cette écriture lumière offrira plusieurs niveaux de lecture vers les points de repères, favorisant cette préparation à la rencontre entre l’usager et son territoire. Il s’agit là de trouver une cohérence en termes d’aménagements lumières en construisant l’harmonie plutôt qu’en imaginant une simple juxtaposition d’effets.

En cheminant le long de la rue du Carré Alma au temple, l’ambiance se transformera progressivement pour laisser place à un décor beaucoup plus végétal, plus calme. Les voiles laisseront place aux arbres de haute tige. Les îlots de plantations seront plus denses. Les institutions éducatives, culturelles et cultuelles ont besoin de plus de solennité et leurs jardins doivent dialoguer avec l’espace public paysagé, organisé.

La rencontre de la mer (mâts et voiles) et la terre (arbres et îlots de verdure) trouve ici avec la rue de l’Alma, un espace d’expression magnifié par la lumière.

Un lieu ! Un espace public animé, riche de la vie qui s’y déroule. Mais un espace apaisé, simple dans son traitement, empreint de sagesse car intégrant l’ensemble des contraintes techniques et fonctionnelles sans esbroufe (la complexité doit être invisible) : un tapis, des bordures et des cubes de granit, quelques bancs, le tout revêtu de pavés de granit gris et beige.

Un dessin linéaire, fédérateur, englobant, un socle d’où vont émerger des mâts de bois et de métal, plantés dans des îlots de verdure et qui vont se parer de voiles blanches ou multicolores. La force de cette élévation, de ce surgissement d’éléments à mi-chemin entre la technique sophistiquée d’un gréement de clipper moderne et la sublime cohérence naturelle d’un pin colonnaire, créera l’identité de la rue.

Un paysage urbain harmonieux où le végétal prend progressivement sa place, de la mer à la terre, comme une symphonie parfaitement orchestrée qui réussit la symbiose de la terre, des racines et de la tradition avec la mer, l’esprit de conquête et la modernité.

Architecte – urbaniste : Athanor Architectures & Athanor Calédonie
Bureau d’étude : Ginger Soproner

Localité : Nouméa, Nouvelle-Calédonie
Année : 2016 – 2018